Imaginez que l’on vous dise que vous pouvez vivre dans une vieille maison abandonnée pour une fraction du prix des maisons en Amérique du Nord… Seriez-vous prêt à faire le grand saut ?
Un couple de Vancouver, au Canada, nous donne un aperçu de ce qui vous attend si vous décidez d’emménager dans l’une des millions de maisons abandonnées du Japon.
Le Japon a récemment encouragé les gens du monde entier à venir s’y installer.
Le seul hic, c’est qu’il faut vivre à la campagne et dans une vieille maison.
Ces vieilles maisons inoccupées, appelées « akiya », sont de plus en plus répandues au Japon en raison de deux facteurs.
Tout d’abord, les jeunes générations recherchent davantage d’opportunités dans les villes, c’est pourquoi elles quittent la campagne.
Deuxièmement, le taux de natalité du Japon est en baisse constante et il n’y a tout simplement pas assez de personnes pour peupler les communautés en dehors des villes.
Le couple Mika et Jesse a pris le risque de s’offrir une telle propriété.
Ils ont déraciné leur vie à Vancouver et se sont installés à Shikoku, la plus petite des quatre îles principales du Japon.
Heureusement pour eux, un ami local leur a donné des informations sur un akiya, de sorte qu’ils n’ont pas déménagé à l’aveuglette – du moins, c’est ce qu’ils pensaient.
La première chose que l’on remarque, c’est la beauté immaculée et magique de la campagne japonaise. Des terres agricoles verdoyantes et des montagnes à perte de vue. Il y a des ruisseaux et des rues tranquilles avec de petites créatures qui sortent de l’herbe.
La maison qu’ils ont louée est restée inutilisée pendant sept ans.
La propriétaire de la maison a déménagé dans un logement plus petit. Ses deux enfants sont revenus de la ville pour finaliser la transaction.
Le montant total qu’ils doivent payer pour une année de location ? 30 000 ¥, soit un peu plus de 200 euros. Les propriétaires leur ont même rendu 10 000 ¥ pour couvrir les frais d’enlèvement des ordures.
La maison avait besoin de quelques travaux, mais elle était en parfait état !
Les portes coulissent bien, le plancher et les piliers en bois sont encore entiers et solides, et certains meubles sont en parfait état.
Les seuls points délicats auxquels ils ont dû s’attaquer immédiatement ont été l’isolation et un système de chauffage plus robuste, d’autant plus qu’ils ont déménagé au milieu de l’hiver.
Un autre problème est que la maison n’est pas entièrement abandonnée.
Et non, avant que vous ne pensiez à des fantômes ou à des choses de ce genre, les « hôtes de la maison » sont des créatures rampantes et des animaux de la région.
Si vous décidez d’emménager dans une maison abandonnée, préparez-vous à rencontrer des araignées de chasse aussi grosses que votre main ou des mille-pattes qui traînent dans votre baignoire.
Des singes et des blaireaux rôdent également dans les parages, et Mika recommande de ne pas les nourrir ni d’interagir avec eux afin de ne pas perturber la vie sauvage.
Néanmoins, la communauté les aide également dans leur transition.
Ils leur donnent des fournitures, des collations ou simplement un coup de main. Ils ont aussi des visiteurs de temps en temps, comme le chien du voisin qui les surveille pendant ses promenades et un chat du voisinage à trois pattes qui surveille leurs repas quand ils ne regardent pas. Le chat est bien nourri.
Depuis, le couple a vécu pendant un an dans son akiya. Vous pouvez consulter leur chaîne YouTube pour voir les mises à jour de leurs rénovations et de leurs aventures dans la campagne japonaise.
Regardez comment ce couple rénove une vieille maison abandonnée qu’il loue pour 200 euros par an.
À votre tour…
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